En septembre dernier, j’ai reçu une irrésistible invitation à Chicago afin d’aller visiter les installations de la brasserie Goose Island. J’ai raconté la première partie de mon voyage sur mon blogue au Voir.ca et c’est ici que je vous livre la suite. Si vous n’avez pas lu la première partie, je vous invite évidemment à cliquer ici pour avoir un feeling de continuité dans votre lecture.
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La deuxième journée, je me suis réveillé un peu fatigué. À vrai dire, je rêvais d’une nuit de sommeil récupératrice. Chez moi, avec les enfants, je me lève systématiquement à 7h le matin… quand ce n’est pas à 6h. Je me disais qu’à Chicago, fin seul, je pourrais me lever à 8h ou – permettons-nous de rêver – 8h15! Mais non! Mon système est bio-programmé pour se réveiller à 7h pile! Pourquoi je vous raconte tout ça? Je ne sais pas!
Ainsi donc, j’ai déjeuné avant qu’on nous transporte à la brasserie d’origine de Goose Island, sur Clybourn Avenue, vers 11h (j’étais levé depuis longtemps, j’avais le droit de boire à 11h — oui oui, c’était juste pour ça l’intro). Rendu là-bas, nous nous sommes attablés avec un impressionnant menu bière. Plutôt que de commander une pinte, j’ai choisi quelques échantillons afin de découvrir le plus de trucs possible. Je tiens à décerner une mention spéciale au service; on m’a apporté mes bières avec une feuille sur laquelle on a écrit le nom de chacun des produits commandés et on me les a présentés dans un ordre logique de dégustation. Plusieurs bars servent les bières en suggérant l’ordre de dégustation, mais très peu le font sur une feuille qui nous rappelle ce qu’on est en train de boire. C’est définitivement une valeur ajoutée.
Oh, juste un mot pour dire que la Campfire était magique. Comme son nom l’indique, elle présente de belles notes fumées, du nez à la finale. Cette finale – justement – est plus mielleuse, comme pour éteindre ce feu de camp (que nous aurions pourtant pu supporter davantage).
La visite de la brasserie était enrichissante… et que dire du repas et des accords mets / bières qu’on nous a proposés! J’aime qu’on mette la bière en valeur à table. Certains restaurateurs ont compris l’enjeu au Québec, mais le vin semble bien ancré dans les mœurs.
Après un «plus que satisfaisant» repas, nous nous sommes déplacés vers le chai de Goose Island, la chambre des barriques, l’endroit où le programme de vieillissement est porté à exécution, le paradis boisé. Et, à l’instant, permettez-moi un paragraphe d’extase :
OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD… OH MY GOD…
En entrant dans cet énorme entrepôt (bien que le mot «entrepôt» soit bien mince pour décrire l’ampleur du lieu), l’odeur du bois m’a gagné – sans jamais réellement me perdre – pour me ravir pour l’éternité. Ça fait deux mois et j’ai encore l’impression d’avoir du bois dans les narines. Cet endroit sentait le ciel. S’ils vendaient un savon au parfum «chambre des barriques», je l’achèterais!
Sur les lieux, Eric Ponce, brasseur senior dédié au programme de vieillissement en barriques, a décapsulé quelques fioles divines. Je garde un souvenir incroyable de la Gillian, une bière sûre aux fraises, brassée avec du miel et du poivre blanc, mûrie en fûts de vin. Et que dire de la Bourbon County Stout au café!
C’est un peu le point tournant de mon voyage (et de ma vision du monde de la bière). Quand j’ai vu ce «barrel warehouse», j’ai eu beaucoup d’espoir pour l’industrie au Québec. Si une microbrasserie américaine a réussi, au fil du temps, à établir un tel programme de bières affinées en barriques, alors le futur est grandiose. On dit souvent que le Québec suit la tendance des États-Unis, à quelques années près. Alors permettez-moi de rêver…
Qu’est-ce qui s’en vient au Québec? Rumeurs et scoops
- C’est confirmé; nous aurons de la Goose IPA et de la Honker’s Ale en canettes de 473 ml au Québec. Selon moi, c’est le format et le contenant idéal pour ce genre de produits.
- De la Bourbon County chez nous? Les rumeurs disent oui… mais certainement pas la version au café qui est plus limitée. Je n’ai pas de date pour l’instant, mais la demande est là et l’offre devrait suivre.
- Après la Sofie et la Matilda, la Pere Jacques pourrait être la prochaine Goose Island à être distribuée au Québec en grandes bouteilles de 750ml. C’est une personne qui m’a dit ça sous toutes réserves, sans me donner le droit de la nommer. Ça vaut ce que ça vaut… et c’est ça qui est ça 😉
Cliquez ici pour lire la première partie de mon périple chez Goose Island