Il fait beau ; il fait chaud ; on est jeudi ; on est en fin de journée ; j’ai le goût d’une bière.
Je vais voir ce qui s’offre à moi…
- Il fait chaud, mais pas assez chaud pour une Berliner Weiss ou encore une Gose. J’élimine donc ma Blanche du mur et ma Gose des Brasseurs du monde, les deux petites dernières des Trois Mousquetaires et ma Melon Weiss de Dunham.
- Dans le même esprit, je mets de côté mon cidre houblonné Api-Hop et mon cidre bouché des Vergers de la Colline.
- Je dois aussi oublier toutes mes tripels parce que je les garde en prévision d’une grande dégustation qui s’étirera sur un mois (probablement en août prochain). En effet, un mois tripant dans lequel j’aspire à goûter trente tripels en trente jours. L’idée farfelue m’est venue à Bruxelles au printemps dernier lorsqu’un Belge accoudé au comptoir d’un estaminet bruxellois renommé m’a dit avec une élocution lacunaire, mais somme toute déterminée : « une tripel par jour éloigne du médecin pour toujours. » Il était très crédible. Il avait effectivement l’air de quelqu’un qui n’avait pas été chez le médecin depuis longtemps. Cette anecdote m’a inspirée et ainsi, mes Triples à la Brett d’À la fût, ma Sanctuaire du Castor, ma tripel d’Allagash, ma Tante Tricotante Chardonnay, ma Buteuse Brassin spécial, ma Trois Portages de BDT, etc., etc., etc., elles vont toutes y passer. Je vais toutes les goûter et trois fois plutôt qu’une ! (Je vous en reparlerai)
- Vestige du printemps, il me reste bel et bien une Herbe à détourne, mais celle-ci est réservée, promise à une fille rencontrée à Paris trop peu trop près de mon départ, une promesse à la suite d’un heureux hasard.
- Côté obscur, j’ai donné en masse cet hiver, alors exit les noires, stout et porter pour l’été. St-Barnabé, U-165 et Église Noire, on se reverra cet automne. Même chose pour la Porter Baltique de 3M aussi Brassin spécial 2014 sois-tu. Double Malédiction, sauras-tu m’attendre ?
- Vins d’orge et Scotch Ale, c’est même pas la peine de vous essayer.
- Me semble que j’avais une blanche bio de La Chouape, mais je la vois pas. J’ai dû la boire par inadvertance lors d’une autre journée ensoleillée. C’est des choses qui arrivent, faut pas s’en faire avec ça.
- J’ai deux Cantillon de mon voyage à Bruxelles, mais le moment de dégustation est déjà déterminé. J’ouvrirai ma Saint-Lamvinus pour inaugurer mon nouvel appartement d’ici quelques semaines et je garde ma Lou Pepe (meilleure avant 2029) pour lorsque j’aurai terminé ma thèse (j’espère avant 2029).
- Si je vais dans ma réserve, j’ai bien quelques grands crus, mais bon, il me faudrait attendre qu’ils refroidissent et ce que je me suis risqué à garder est plutôt lourd. Je ne les feel pas plus qu’il faut là, maintenant. Je me garde une réserve.
Merde !!! J’ai plein de bière, mais j’ai rien à boire.
Il ne me reste donc qu’une chose à faire…
Je vais voir ce qui s’offre à moi au dépanneur…
Je ne croyais pas être capable de choisir alors j’ai pris la Païenne de Dieu du Ciel. C’est classique.
Bon prix, bon goût, bonne réputation… ça donne le goût d’en prendre Moore’s !!!
L’Avocat de la Bière
Guillaume Provencher