Par Biére de Lys
Ce fut un ardu choix que de sélectionner quelles biéres allaient m’accompagner pour mon périple européen de 6 mois cet été. Voulant représenter & faire découvrir le génie brassicole aux différents amateurs étrangers que je rencontrerai, fort probablement en prédominance des hôtes me prêtant gracieusement leur couch pour une nuit ou deux, j’en suis arrivé à un choix réaliste pour mon rucksack.
Certains verront ce choix et penseront, « mais tu aurais dû amener ci, ça, etc. ». Partons donc sur la même longueur d’ondes; je n’ai pas choisi ces biéres parce que ce sont les « meilleures » au Québec (un concept absurde, selon moi…), mais bien parce que j’ai quelque chose à raconter autour d’elles, parce qu’elles représentent une facette ou une autre de notre jeune culture brassicole. Faisant ce voyage dans le but (entre autres) de m’immerser dans l’héritage brassicole des régions que je visiterai, je laisse ici couler les mots décrivant la raison pour laquelle j’ai choisi chacune de ces cinq biéres.
La Porto-bière qu’est l’Acéro
Cette liquoreuse substance est selon moi une des manifestations les plus radicales du génie brassicole québécois. En plus d’intégrer un ingrédient très rattaché à notre culture, c’est la seule bière québécoise à afficher un si haut taux d’alcool, d’autant plus qu’elle est un bonbon en bouche, pas du tout agressive. Surveillez la Bière Voyeuse, on s’est amusé avec avant mon départ…
La R&D qu’est la Beta #6b
Ce que j’aime avec cette bière, c’est qu’au préalable le style n’est pas connu. Je l’aie choisie parce qu’elle représente l’approche moderne et novatrice que certaines brasserie québécoises adoptent, au sens où elle exploite bien l’Ère Web. Elle symbolise pour moi l’inventivité des brasseurs, qui essaient toujours de surprendre les amateurs avec de nouvelles recettes.
La Ale qu’est Hardy
J’ai choisi cette bière pour une raison bien simple: je l’adore. À l’opposé de la Beta, on assiste à une bière qui se veut fidèle à la tradition anglaise des Barleywines, comme quoi nous nous inspirons largement de ce qui existe et aimons explorer les influences des différents styles.
L’Impériale qu’est l’IPA noire, à la Dunham
J’avoue avoir un gros penchant pour Dunham. La brasserie utilisant le plus les houblons dans ses recettes a repoussé les limites de la perfection de l’équilibre entre l’amertume et le corps torréfié, bien entouré des arômes. C’est une nouvelle mode que de faire des noires très houblonnées en Amérique du nord, et celle-ci en est une leader.
La femme parfaite des fromaiges qu’est la Weizenbock
Cette bière qui a tant séduit les fromaiges se trouvant sur notre assiette lors de la Troisime dégustation… je l’amène entre autres parce qu’un ami de Stuttgart m’avait dit, en voyant une photo de cette série de LTM, que c’est “preposterous” d’appeler une bière “grande cuvée”. Je pense que c’est la bonne pour le prouver dans le tort.
Alors, voilà!
Elles seront bues en diverses compagnies, dans des contextes difficiles à imaginer pour l’instant. Soyons fiers de nos artisans brassicoles, je suis certains que leurs oeuvres plaîront aux européens que je rencontrerai…